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10 bouleversements que le rôle de maman ont apporté dans mon jeu de balle

Dernière mise à jour : 23 sept. 2020


Ce rôle de maman, je dois avouer qu'il me fascine. Tant de choses se jouent dans la maternité, dans le fait de devenir parents.

On se rend compte que rien de tout ça n'est naturel alors même qu'on s'inscrit dans la biologie et dans la physiologie de l'espèce.

Mais pour nous, humains, la naissance, ce n'est pas "simplement" un petit qui voit le jour, se met sur ses pattes et gambade sur ses jambes vacillantes après quelques léchouilles de la maman...

Les choses sont beaucoup plus complexes que ça pour nous. Le petit d'homme naît, dans un état de grande vulnérabilité et de dépendance totale à ses parents.

Et les parents, tiens, parlons-en. Ils ont souvent une vie bien remplie par ailleurs. Un travail, des amis, une vie sociale, tellement d'autres rôles à jouer. Et puis, on leur renvoie l'image qu'on peut tout avoir, tout faire, retrouver le "corps d'avant" et la vie d'avant.

Cette contraction de temps, cette responsabilité immense qui naît avec le nouveau petit d'homme, on ne les comprend pleinement que quand l'enfant est là. On a beau être prévenus (ou pas dans certains cas), on ne peut l'appréhender vraiment qu'à la naissance de l'enfant.


C'est pour ça que cette balle-là me fascine tellement et que j'ai un petit faible pour les interviews de mamans dans mon podcast. J'aime voir ce que ce catalyseur révèle dans la vie des femmes... Les priorités bousculées, les choix faits pour intégrer ce nouvel être, les découvertes qu'on fait sur soi-même...


J'ai adoré par exemple, entendre ce que Priscilla (épisode 12) disait de sa propre parentalité et le bouleversement qu'elle a causé sur sa propre identité.


Et j'ai eu envie de faire l'exercice pour moi-même et de me demander en quoi cette balle de la maternité avait bouleversé toutes les autres.


Alors, allons-y donc pour mes 10 bouleversements !


1. La fatigue extrême des premières semaines après l'accouchement... avec laquelle on apprend à vivre par la suite!


Et son lot d'engueulades, de conversations décousues, de fous rires nocturnes, de bébé qu'on recherche dans le lit alors qu'on l'a soi-même reposé dans son berceau 2 réveils plus tôt...

Pour les plus chanceux, cette fatigue s'estompe plus ou moins vite.

Mais en matière de sommeil, je ne fais pas partie des plus chanceuses. Notre grand a fait ses nuits à 11 mois et notre petite ne les fait toujours pas (à 2 ans). Je sais que je ne suis pas la seule dont les enfants font leurs nuits tard et ça ne m'inquiète pas plus que ça. En revanche, si vous êtes dans cette situation, je vous envoie tout mon soutien pour gérer un boulot et/ou des enfants la journée.

Bon, le côté positif, c'est que je sais qu'il est possible de fonctionner en dormant peu.

Je sais qu'on peut avoir un énorme déficit de sommeil et réussir haut la main des entretiens d'embauche ou apprendre à conduire ou réussir des partiels en reprise d'études. Alors, courage ! Tout n'est pas perdu ! Ils finiront par dormir.



2. La découverte (avec le recul hein) que le corps est une machine extraordinaire


Pendant la grossesse, je me souviens avoir regardé avec fascination mon corps changer : le ventre qui grossit, la peau qui s'étire, la digestion modifiée, les goûts aussi,...

Je regardais avec horreur ma balance qui affichait, impitoyable, les kilos qui s'ajoutaient les uns aux autres. Après mes accouchements, j'ai été choquée de voir ces kilos disparaitre sans aucun effort (j'attribue -peut-être à tort - cette fonte spectaculaire à mes allaitements).

J'ai ressenti la même fascination pour mon corps changeant après les naissances de mes enfants.

Entre le ventre vide toujours bien présent, la sexyness des culottes de maternité, les montées de lait douloureuses (avec fièvre s'il vous plait!).

Et cette sensation de vide au milieu du corps... comme s'il manquait des organes ou des os... Je me souviens de la difficulté que j'avais à me tenir droite quand j'étais assise sur une chaise. Et j'ai dormi plusieurs mois avec des oreillers calés contre le dos et le ventre.

J'en profite pour rendre hommage à mon coussin d'allaitement, le fidèle compagnon de mes 2 grossesses !

Et puis, là encore, comme par magie, aux 18 mois de mes enfants à peu près, j'ai eu la sensation que tout se remettait, se raffermissait. Bon, on est bien d'accord, je n'ai évidemment pas retrouvé le corps de mes 18 ans, mais je suis en paix avec mon corps tel qu'il est maintenant. Je l'aime et je le respecte.


3. La rencontre avec ma nouvelle meilleure amie : la culpabilité


Pour moi, elle s'est invitée dès ma première grossesse et ne m'a jamais quittée; malgré tous mes efforts !

La petite musique qu'elle fait dans ma tête ressemble à ça :

- ça doit être de ma faute s'il est en siège (mais... WHAT?!)

- (à 2,5 mois) Il est trop petit pour que je le fasse garde

- ( à 8 mois) j'aurais dû la faire garder plus tôt, elle est en pleine angoisse de la séparation

- si ça se trouve, elle ne fait pas ses nuits à cause de l'allaitement

- peut-être que si je l'avais allaité plus longtemps, il ne serait pas asthmatique

- (en sortant de la crèche) mais pourquoi j'ai fait un enfant si c'est pour le confier 10 heures par jour ??

- (en congé parental long) mais quelle image de la femme je lui donne en n'allant pas travailler?

Elle est souvent à mes côtés et parle très fort mais j'ai bon espoir de lui rabattre le caquet un jour !


4. La prise de conscience qu'on est le parent d'un humain à part entière et pas d'un bébé fantasmé


Avant de devenir maman, je m'étais imaginé tout un tas de choses sur le genre de maman que je serais, sur comment mon bébé se comporterait aussi.

Sauf que dans les faits, les choses sont... légèrement différentes. On se rend compte assez vite qu'on a donné naissance à un être humain à part entière et pas à notre bébé imaginaire. Et j'ai appris à m'adapter à eux, à leur individualité. Et je l'avoue, pas toujours sans une bonne dose de résistance mentale de ma part.

Et plus mes enfants grandissent, plus c'est flagrant. Ils font de plus en plus preuve de volonté, ils s'affirment, ont leur goût, leurs préférences.

C'est déconcertant et fascinant à la fois.


5. La toute nouvelle dimension dans laquelle est propulsé le couple amoureux/parental


On a beau en avoir parlé avant et être tombé d'accord en théorie (ça a été notre cas), une fois que les enfants sont là en vrai, c'est une autre histoire.

Il faut composer avec l'avis de l'autre alors qu'on est tout juste en train de se faire le sien. Trouver la bonne façon de communiquer, parfois malgré une fatigue intense et les autres aspects de nos vies de parents à gérer... Pas toujours facile !


MAIS devenir parents avec son amoureux a aussi son lot de jolies nouveautés.

Le panel de regards échangés qui s'étoffe par exemple... Avec mon préféré : LE regard !

Celui qu'on échange quand notre progéniture fait quelque chose de mignon / drôle / bizarre... Celui qui n'appartient qu'à nous et qu'on pourrait difficilement partager avec quelqu'un d'autre. Furtif mais chargé d'émotions, de fierté et de complicité.


6 La PLACE que prennent ces mini humains !


C'est vrai quand ils sont là et réveillés bien sûr. Un volume sonore soutenu, des questions enchainées, le fracas des jouets jetés par terre,...

Mais c'est aussi vrai quand ils sont endormis ou absents. Vous savez, ce moment où on pourrait s'adonner à des activités d'adultes. Mais qu'au lieu de ça, on se retrouve à regarder les photos de nos chères têtes frisées, dans une atmosphère générale de nostalgie intense. Ou bien à se raconter les anecdotes de la journée "Et tu as entendu, il a dit ceci ?" "Et tu as vu, quand elle a fait cela?"


7. Le fait de devoir confier son bébé tout neuf à quelqu'un d'autre pour pouvoir continuer à travailler


Quelle bizarrerie quand on y pense, de confier son bébé à une personne qui nous était complètement inconnue 3 mois auparavant !

Et très vite, cette inconnue devient une sorte de 3ème personne du couple, avec son avis, ses façons de faire, ses vacances à intégrer dans le planning de la famille.

Et je ne parle même pas du fait qu'on est employeur d'une personne qui a littéralement la vie de notre enfant entre les mains toute la journée. Quand on a de la chance et que ça se passe bien, c'est chouette. Mais quand on a quelque chose à reprocher ou bien une remarque, bonjour les nuits blanches à se demander comment présenter les choses...


8. L'onde de choc sur la balle professionnelle

Personnellement, le fait de devenir maman a réinterrogé mon rapport au travail.

A la naissance de mon premier, j'ai voulu arrêter le conseil. Les horaires et les déplacements ne correspondaient pas à la vie de famille que j'avais envie d'avoir.

Et la naissance de ma deuxième m'a donné envie de changer de voie professionnelle, pour avoir un métier qui ait plus de sens et qui me permette aussi d'être là pour et avec mes enfants.


9. Le sentiment d'avoir donné naissance à un accélérateur de développement personnel

Je dois une grande partie de ce que je suis aujourd'hui à mes enfants.

Ma passion pour l'intelligence émotionnelle ou le développement personnel me vient du fait d'être maman.

Parce que ces petites personnes ont le don de réveiller des choses qu'on croyait guéries ou dont on n'avait même pas conscience.

Par exemple, avant d'être maman, j'avais une peur bleue de la mort. Eh bien, devinez qui a développé une OBSESSION pour ce sujet ? Mon 5 ans ! Pendant 9 mois, il posait des questions tous les jours, plusieurs fois par jour sur le sujet. Pour lui répondre, il a bien fallu que je me confronte à ma peur, que je comprenne ce qui la causait et que je la déconstruise. Et en plus, en cherchant (dans les livres et sur le net) la meilleure façon d'aborder le sujet, je me suis réapproprié le sujet en le définissant de façon beaucoup plus saine.


10 L'impact sur les relations avec les autres.


Sur les relations amicales. Face à la maternité / parentalité, il y a ceux...

... qui comprennent qu'on est moins disponibles parce qu'ils sont déjà passés par là

... ceux qui ne comprennent pas ta façon de faire parce qu'eux font différemment

... celles qui ne sont pas encore passées par là mais qui débarque chez toi avec tout ce qu'il faut pour te préparer un menu 5 étoiles (Priscilla, si tu passes par là, gratitude éternelle)

... celles que la maternité fait entrer dans notre cercle très proches et qu'on peut appeler en sanglotant tellement qu'elles n'entendent pas ce qu'on raconte


Et mon bouleversement préféré est peut-être celui qui secoue le cercle familial élargi.C'est un peu comme si on rentrait dans un cercle d'initiés.

Mais un cercle où tous les initiés choisissent leurs règles et leurs façons de faire, en étant plus ou moins en ligne avec la tradition familiale. Est-ce qu'on s'inscrit dans la tradition familiale ou est-ce qu'on choisit de faire différemment ? Sachant que choisir de faire différemment peut parfois entraîner rejet, incompréhension ou jugement.

Et puis, on devient le parent de quelqu'un et plus seulement l'enfant de ses parents. Comment se positionner dans ce rôle pivot quand les choses ne se passent pas de façon harmonieuse?


Et pour moi, la maternité m'a fait comprendre ma propre mère comme jamais auparavant.

En devenant maman, j'ai eu l'impression de mieux comprendre la mienne et ça a apaisé nos relations.


11 La certitude que si c'était à refaire, je le referais 1000 fois


Oups, ça fait 11 ;-) Mais j'y tenais, à ce 11ème point. Parce que je le ressens dans toutes les cellules de mon corps. Si c'était à refaire, je le referais 1000 fois.


Dites-moi en commentaire ce que la parentalité a bousculé chez vous.

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